Pratique lu dans magazine info:
* halte en passant dans le Béarn: à OUSSE Hôtel - Camping "LES SAPINS" ouvert toute l'année.
* n° 2 et 4 route de Tarbes sur la D 817.
* autoroute sortie n° 11 direction Pau ou sortie n° 10 direction Soumoulou-Tarbes.
* aéroport à 20 km.
* gare à 9 km.
Pour plus d'infos: 05 59 81 74 21. www.camping-hotel-les-sapins.fr
° Y aller. Paris (Orly)-Pau, par Air France : 1 h 20 de vol
° Y séjourner. À Pau, hôtel Gramont (pour sa localisation centrale) – 3, place Gramont. Tél : 05 59 27 84 04
À Salies-de-Béarn, hôtel du Parc. Un décor du XIXe siècle avec trois étages de galerie et un casino pour cet hôtel qui semble sorti d’un film rétro. Bd Saint-Guily. Tél : 05 59 38 31 27
À Oloron-Sainte-Marie, hôtel l’Astrolable : 8 chambres aux décors typiques (l’Africaine, la Marocaine, la Japonaise…) 14, place Léon Mendiondou. Tél : 05 59 34 17 35
° Y manger. À Pau : ambiance conviviale et cuisine du terroir raffinée « Chez Canaille » 3, rue du Hédas Tél : 05 59 27 68 65 Sans oublier de participer à la fête de la Poule au pot, entre le 8 et le 16 décembre 2012 www.tourismepau.com
À Salies-de-Béarn, le « Restaurant des Voisins » 12, rue des Voisins. Tél : 05 59 38 01 79
À Oloron-Sainte-Marie, une épicerie-restaurant où l’on peut déguster une bonne garbure ou des tartes maison (Minjaplasé) - 13, place de la Cathédrale. Tél : 05 59 36 13 04
° Renseignements. Comité départemental du tourisme Béarn-Pays basque. Tél : 05 59 46 52 52 www.tourisme64.com
° Souvenirs. À Pau, l’épicerie de produits régionaux « Bord de Gave » - 4, rue Jeanne d’Albret. Tél : 05 47 92 52 00 www.bord-de-gave.fr Le parapluie des Pyrénées (www.parapluiedeberger.com) ainsi que les incontournables « coucougnettes » et autres douceurs coquines de Francis Miot. 46, rue Joffre. Tél : 05 59 27 69 51 www.francis-miot.com
À Navarrenx. « La Maison du cigare », pour ramener une boîte de puros de Navarre. 2, place des casernes Tél : 05 59 66 51 96 www.cigare-navarre.com
A Nay, le musée du béret, place Saint-Roch. Tél : 05 59 61 91 70 www.museeduberet.com Et pourquoi ne pas participer à la foire du béret à Nay, les 29 et 30 septembre 2012 ?
° Relaxation. Aux thermes de Salies-de-Béarn. www.thermes-de-salies-com
° À lire. « Henri IV, le roi libre » par François Bayrou (Flammarion, 540 p. 1994).
° Guide. « Pau-Béarn »
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Le Béarn affirme son identité
dans Le Magazine-info par Yves Hardy.
Paysage de la vallée d’Aspe entre Accous et Bedous - YH
« On
ne met pas deux crocodiles dans le même marigot », recommande un dicton
africain. Mais le Sud-Ouest est loin du continent noir : Basques et
Béarnais rivalisent à qui mieux mieux au sein du département des
Pyrénées atlantiques. À peine arrivé dans la cité du « bon roi Henri »,
tranquillement installé sur les hauteurs à contempler les sommets
enneigés entre deux palmiers, le guide palois vous susurre à l’oreille,
avec fierté : « C’est de ce balcon de la ville-préfecture que vous
avez la plus jolie vue sur la chaine des Pyrénées, comme le disait déjà
Lamartine. » Sous-entendu : un panorama unique que Biarritz et
Bayonne, malgré leur plus grande notoriété, sont bien en peine d’offrir.
Au gré de la balade à pied et en funiculaire, du musée Bernadotte au
Palais Beaumont, on vous glisse discrètement que « le jambon de Bayonne est en fait produit dans le bassin de l’Adour, dans le bourg d’Arzac ». Même refrain entonné à Nay : « À
l’origine, le fameux linge basque était confectionné dans la petite
ville voisine de Baudreix ». Surtout, « le soi-disant béret basque », fabriqué localement, tient lieu de couvre-chef régional et d’emblème de la culture béarnaise.
Sauce basco-béarnaise
Il
faut franchir la porte de l’épicerie « Bord de Gave », tenu par un
jeune Toulonnais devenu Palois d’adoption, pour trouver enfin un terrain
d’entente : parmi la riche gamme de produits régionaux trônent sur les
étals quelques pots de sauce béarnaise au piment d’Espelette. La sauce
de la réconciliation !
La
tension retombée, on peut savourer pleinement la visite du château de
Pau, où le futur Henri IV, roi de France et de Navarre, naquit en 1553.
Là est conservée la carapace de tortue qui lui aurait servi de berceau.
Selon la légende, son grand-père, Henri d’Albret aurait baptisé le
nouveau-né en lui frottant les lèvres avec une gousse d’ail et en lui
humectant la langue de quelques gouttes de Jurançon, « pour lui donner force et courage ».
Côté force, ce fut incontestablement une réussite. Le souverain hérita
bientôt du surnom de « Vert galant », hommage à ses extravagances
amoureuses. Selon le bilan des historiens, il honora, avec ardeur, deux
épouses et une bonne cinquantaine de maîtresses… Le bon vivant est aussi
resté dans les mémoires comme le père de la poule au pot, devant
figurer chaque dimanche sur la table des Français.
En
déambulant dans les rues de Pau, on tombe sur la dernière fabrique
artisanale de parapluies de berger. Christophe Pando perpétue le métier
de son père, Hervé. Il assemble manuellement les toiles de coton sur des
baleines en rotin, en jonc ou en bois fixées à un mât de hêtre. Quatre
heures de travail pour ce pépin haut de gamme qui résiste à la foudre
aussi bien qu’il protège de la pluie ou du soleil.
Une rouleuse cubaine à la Maison du cigare de Navarre - YH
De la « bouffette » aux cigares de Navarre
Autre
savoir-faire qui vient de loin, celui du fameux béret. Sa confection à
Nay remonterait à 1819. Mais les statuettes en bois doré et polychrome
de la crèche de la cathédrale d’Oloron-Sainte-Marie, du début du XVIIIe
siècle, comportent des personnages portant béret. Nadège Julio, qui
officie au musée du béret de Nay, nous apprend aussi - n’en déplaise à
l’humoriste Raymond Devos - qu’un béret, ça un sens. La preuve, on pique
un petit nœud à l’intérieur, la « bouffette », qui sert à repérer sa
partie arrière. Le diamètre du béret varie entre 48 et 65 centimètres.
« Il m’est arrivé, poursuit Nadège, de coiffer un Maori dont le tour de tête atteignait les 65 cm. ».
Autres signes que la réputation du couvre-chef dépasse largement les
frontières du Béarn et même de l’Hexagone : une galerie de portraits où
figurent en bonne place les photos de Che Guevara, Michèle Morgan ou
Faye Dunaway. Sinon, l’armée reste un gros client de l’industrie locale
du béret, notamment les chasseurs alpins réputés pour leur « tarte » de
12 pouces.
À
propos de tarte, Thierry Decorte, boulanger-pâtissier, fait fort à
propos irruption au musée portant sous le bras un gâteau typique en
forme de béret, le garfou. On s’empresse de goûter cette pâte briochée
parfumée à l’anis et à la fleur d’oranger, tandis que Géraldine Vaïsse,
notre accompagnatrice, débouche une bonne bouteille de Jurançon.
N’allez
pas croire que les Béarnais sont repliés sur leurs traditions et fermés
aux apports extérieurs. Plus à l’ouest, le long du gave d’Oloron, la
Maison du cigare de Navarrenx, offre un exemple étonnant de mariage
réussi entre les savoir-faire cubain et béarnais. Thierry Frontère,
ex-éditeur de presse professionnelle, a donné une seconde vie à la
manufacture, qui a reçu le label « Entreprise du patrimoine vivant
(EPV). Ce matin, elles sont trois torcedoras (rouleuses) à officier sous
les yeux des visiteurs. Maura Guevara, arrivée de La Havane en 2005,
réalise la « tripe », le cœur des barreaux de chaise. Olga Perez, se
charge de « la cape », l’emballage du cigare, tandis que sa voisine
pratique « l’écôtage » : elle retire la nervure des feuilles de tabac.
Mélanie, venue de la région parisienne, réalise le baguage des Navarre
et vante la bonne entente franco-cubaine : « Le matin, nous parlons en
espagnol, et l’après-midi, je les aide à perfectionner leur français. »
L’ancienne caserne de mousquetaires produit désormais son lot d’Athos,
Porthos et Aramits - des cigares « robustos » - sans oublier les grands
d’Artagnan, des « double Corona ».
Une région bien charpentée
Pas
question de quitter la région sans goûter à d’autres spécialités
locales, en particulier les fromages fermiers au lait cru de Régine et
Jean-Louis Miramon, installés à Bedous dans la vallée d’Aspe. Ainsi
rassasié, on peut partir en balade vers quelques villages de montagne -
Lescun ou Borce, par exemple - et communier avec les grands espaces
naturels. Puis, entretenir sa forme aux thermes de Salies-de-Béarn, à
l’occasion d’une séance d’aquabiking, soit du pédalage sur un vélo
immergé dans la piscine. Enfin, escalader les 72 marches de l’église
Saint-Girons de Monein pour une apothéose : le spectacle son et lumière
qui révèle l’exceptionnelle charpente en bois toute en chœur de chêne et
en forme d’imposante double coque de navire renversé. Comment ne pas
admettre, après tout cela, que le Béarn vous a chaviré ?… le 12 septembre par Yves HARDY.
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